Un cancer qui évolue souvent très lentement
Le cancer de la prostate, plus précisément le carcinome de la prostate, est le cancer le plus répandu chez les hommes, suivi par les cancers du poumon et du côlon. En Europe, environ 1,4 millions de nouveaux cas de carcinome de la prostate sont recensés chaque année.
Du fait de sa fréquence, c’est la troisième cause de mortalité par cancer chez les hommes dans le monde. Il ne faut cependant pas céder à la panique, car un cancer dépisté à un stade précoce a un très bon pronostic de guérison. Contrairement à d’autres cancers, le carcinome de la prostate évolue souvent très lentement et est peu agressif.
Il n’en est pas moins important de diagnostiquer la maladie à ses stades précoces grâce au dépistage, souligne le Dr Caroline Modugno : « Le cancer de la prostate étant souvent presque asymptomatique au début, il n’est pas détecté ». Un taux de PSA (antigène spécifique de la prostate) supérieur aux valeurs normales, mesuré à partir d’une simple prise de sang, peut indiquer une anomalie de la prostate, notamment un carcinome. C’est pourquoi le Dr Modugno insiste sur l’importance pour les hommes de se soumettre à cet examen de routine à intervalles réguliers à partir de l’âge de 50 ans.
À la différence d’autres types de cancer, les facteurs environnementaux n’ont qu’un rôle mineur dans la survenue d’un carcinome de la prostate. Les principaux facteurs de risques sont l’âge et l‘hérédité, les antécédents familiaux de cancer de la prostate ou du sein étant des signes de risque accru et pouvant s’accompagner de modifications génétiques. Bien que le cancer de la prostate ne constitue souvent pas une urgence médicale, il peut se propager plus particulièrement aux os et aux ganglions lymphatiques. D’où l’importance, en cas de diagnostic de carcinome de la prostate, d’opter pour la prise en charge appropriée. Il y a en général trois options différentes, explique le Dr Caroline Modugno.
« Il arrive souvent, lorsque le cancer est détecté à un stade précoce, qu’il ne soit même pas nécessaire d‘opérer. Une surveillance dite active peut suffire. » Cette option de prise en charge repose sur des bilans à intervalles réguliers. Si le cancer est agressif, on optera entre l’ablation de la prostate et une radiothérapie éventuellement complétée par une hormonothérapie. « Ces dernières présentent bien sûr des risques et des effets secondaires, mais elles sont très efficaces », précise le Dr Modugno.
Au bout du compte, chaque cancer de la prostate, et par conséquent chaque prise en charge, est un cas individuel et doit donc faire l’objet d’une concertation étroite avec l’équipe médicale, afin de trouver la meilleure prise en charge possible pour le patient.
A partir de l’âge de 45 ans, il faudrait parler avec son médecin de famille des examens de dépistage réguliers du cancer de la prostate. Le taux de PSA est en l’occurrence un marqueur tumoral important, qui peut être déterminé par une analyse de sang. L’examen de la prostate par toucher rectal permet aussi de déceler des modifications. De nombreux malades du cancer de la prostate conservent malgré tout leur qualité de vie.
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