Une relation dose-effet
Il existe un fort lien de causalité entre le tabagisme et l’accident vasculaire cérébral. Le risque d’AVC est deux à quatre fois supérieur chez les fumeurs, tant chez les hommes que chez les femmes. La relation entre tabagisme et AVC est marquée par une relation dose-effet : plus la consommation de tabac augmente, plus le risque d'AVC s'accroît. Ainsi, fumer 20 cigarettes par jour multiplierait par six le risque d'AVC.
Les substances chimiques présentes dans la fumée de tabac sont connues pour causer des dommages importants aux vaisseaux sanguins. Par exemple, la nicotine et le monoxyde de carbone (CO) endommagent les parois des vaisseaux sanguins, favorisant le dépôt de graisse et donc le rétrécissement, voire l’obstruction des vaisseaux. De plus, la nicotine augmente indirectement la fréquence cardiaque et donc la pression artérielle. Or, l’hypertension est connue comme étant un facteur de risque d’AVC.
D’autre part, le CO contenu dans la fumée réduit la quantité d'oxygène dans le sang. Pour compenser ce manque d’O2, le corps produit davantage de globules rouges, ce qui épaissit le sang et favorise la formation de caillots pouvant entraîner un AVC.
Les fumeurs, les seuls concernés ?
Le tabagisme passif, c’est-à-dire l'inhalation involontaire de fumée de tabac par des non-fumeurs, peut également augmenter le risque d’un accident vasculaire cérébral. Les personnes vivant sous le même toit que des fumeurs ont un risque d'AVC presque doublé par rapport à ceux dont les conjoints ne fument pas, car ils inhalent également de la fumée contenant les substances toxiques incriminées.
Il n’est jamais trop tard pour tourner la page
Même si vous fumez depuis longtemps, l'arrêt du tabac offre des bienfaits immédiats et significatifs sur votre santé. En seulement 8 heures après votre dernière cigarette, votre taux d’oxygène dans le sang commence à s'améliorer et les niveaux de CO et de nicotine chutent de manière notable. Après 2 à 12 semaines, votre système cardiovasculaire se renforce. Deux ans après avoir arrêté, le risque d’AVC diminue de façon substantielle et après cinq ans, il devient équivalent à celui d’un non-fumeur.
Convaincu ? Alors, pourquoi ne pas faire de ce jour le premier d'un nouveau départ ?
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