Outre l’amélioration du bien-être des patients, la Fondation Cancer exige un durcissement de la lutte antitabac. Pour parvenir à la première Génération Sans Tabac d’ici à 2040, la Fondation Cancer a élaboré une stratégie en six points et a prié les partis politiques de l’inscrire dans leurs programmes.
Contrairement aux revendications pour le bien-être des patients, la lutte antitabac est loin de faire l’unanimité sur l’échiquier politique – notamment en ce qui concerne une éventuelle augmentation d’au moins 10 % du prix des produits du tabac.
Seuls déi Lénk et déi gréng y sont favorables. Le LSAP est certes pour une augmentation mais pas de cette ampleur. L’ADR voit dans une augmentation des prix une ingérence de l’État dans la vie privée. Le DP rappelle que le Conseil d’État a validé une augmentation de 20 centimes d’euro du prix du paquet de 20 cigarettes et qu’il faut attendre de voir les effets de cette mesure avant de programmer d’autres augmentations. Le CSV est, lui aussi, opposé à une augmentation.
A la question de savoir s’il faut interdire de fumer à bord d’un véhicule en présence de mineurs, le DP est le seul parti à répondre par la négative. déi gréng rappellent qu’il existe déjà une interdiction dans ce sens, mais applicable seulement si les enfants ont de moins de 12 ans. Pour ce parti, il faudrait améliorer la mise en œuvre de cette interdiction et en contrôler l’application. Le LSAP veut également interdire de fumer dans un véhicule lorsque des mineurs ou des non-fumeurs se trouvent à bord. Le CSV y est aussi favorable.
La visibilité des produits du tabac étant un aspect important de la prévention du tabagisme, la Fondation Cancer exige que ces produits ne soient plus exposés sur les points de vente ainsi que l’interdiction des annonces publicitaires pour le tabac. De plus, elle demande le retrait des distributeurs automatiques de tabac.
déi Lénk veulent réduire drastiquement le nombre des points de vente et limiter la quantité de tabac autorisée à acheter par personne. Le DP dit privilégier l’information et la sensibilisation plutôt qu’une politique de prohibition. L’ADR n’exige pas l’interdiction de la publicité mais estime que l’on pourrait la restreindre, surtout dans les espaces publics, où un grand nombre de jeunes y sont exposés. Le CSV n’adhère pas non plus à l’interdiction de la publicité et tient à conserver les distributeurs.
La question de savoir s’il il y a lieu de réviser la législation interdisant de fumer sur le lieu de travail se révèle être une véritable pomme de discorde entre les partis.
L’ADR, le DP, le LSAP et les Piraten sont contre, les autres partis préconisent une révision. Le LSAP précise que fumer au travail ne devrait être autorisé que dans des endroits prévus à cet effet. Pour déi gréng, l’interdiction de fumer sur le lieu de travail devrait faire l’objet d’un nouveau projet de loi car la législation anti-tabac existante ne s’y intéresse pas.
La Fondation Cancer exige en outre que le soutien au sevrage tabagique soit mieux intégré aux traitements des patients. Il faudrait proposer une aide au sevrage aux fumeurs qui reçoivent un traitement en milieu hospitalier.
Seuls le DP et les Piraten n’adhèrent pas à cette mesure. déi Lénk sont pour l’introduction de mesures sociales et sanitaires visant à créer les conditions nécessaires pour sortir de la précarité et changer son mode de vie, notamment par de meilleures conditions de travail ou par l’accès gratuit à un soutien psychologique ou à des méthodes de sevrage.
En résumé
Outre l’amélioration du bien-être des patients, la Fondation Cancer exige un durcissement de la lutte antitabac. Pour parvenir à la première Génération Sans Tabac d’ici à 2040, la Fondation Cancer a élaboré une stratégie en six points et a prié les partis politiques de l’inscrire dans leurs programmes.
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